Cryptomonnaies, révolution du monde monétaire de demain?

La crise du coronavirus, outre la problématique sanitaire grave, est un accélérateur de conscience politique, économique et monétaire.

Les 250 billions de dettes accumulées, plus les 8 billions de nouvelles dettes pour faire face à la crise, obligent les Etats à un changement de paradigme monétaire.

En effet toutes ces dettes qui ne sauront probablement jamais remboursées, ces coups de baguettes magiques qui créent de l’argent ex nihilo pour sauver un système en phase terminal, a de quoi inquiéter les plus curieux.

Quelles sont les solutions, Guerre ? Inflation ? Annulation ? Report ? Augmentation des impôts ?

Cette crise de la dette et l’impression monétaire font que les monnaies fiduciaires sont aux aboies, leur dévaluations sont sans précédent.

Le dollars a perdu 80 % de son pouvoir d’achat depuis 1971 et l’Euro environ 30 % depuis 1999.

L’or et l’argent restent donc des assurances pour préserver de la valeur.

Qu’en est il des cryptomonnaies ? Serait-ce une alternative ?

Nous avons souvent entendu que le Bitcoin était devenu le nouvel « étalon or », totalement décentralisé et sécurisé, décorrélé des banques.

Pour certains c’est une grosse arnaque (JP Morgan), pour d’autres c’est la solution.

Le Bitcoin a été créé en 2008 après la grande crise des Subprimes, en réponse au monde bancaire sauvage et destructeur, comme alternative à ce dernier.

Depuis l’avènement des cryptomonnaies, le mouvement bat son plein et est totalement intégré dans les consciences.

Plusieurs entreprises utilisent déjà la Blockchain (Facebook, IBM, Apple, Google, Amazon, Microsoft, Allianz, LVMH, Bnp Paribas…), et de nouvelles cryptos sont créés tous les ans.

Je suis un fervent défenseur du Bitcoin et je suis intimement persuadé qu’il restera encore pour longtemps l’étalon du secteur

Eric Larchevêque dans Capital.fr

Facebook a tenté de lancer son projet « Libra » en juin 2019, projet extraordinaire de « stablecoin » qui serait l’introduction d’une puissante infrastructure de paiement avec plus d’un milliard d’utilisateurs.

Depuis plusieurs projets étatiques sont sur la table pour étudier des cryptos adossées à un actif réel (or, euro, dollars, immobilier…) et contrôlées par les banques centrales.

Sommes nous à un retour d’avant 1971 quand le dollars était adossé à l’or?

Pour l’instant les cryptomonnaies comme « bitcoin » sont vues comme une étape incontournable à l’avènement des monnaies digitales des Etats, dans le but de préparer les consciences.

Quels sont les états qui avancent sur ce sujet?

Les différents pays qui étudient de près les monnaies digitales appelées (CBDC, Central bank digital currency) sont :

  • La Russie et son E-Rouble, qui a déjà sa Blockchain Universa
  • La chine et son Crypto Yuan adossé à l’or
  • La Tunisie et son E-Dinar qui sera utilisé sur la blockchain Universa (Russie)
  • La Turquie et l’Iran sous impulsion de la Russie
  • Le Venezuala et son Pétro, impulsé en 2009 par Chavez et mis en place en 2018 par Maduro, actif adossé au pétrole vénézuelien pour lutter contre l’embargo américain et limiter l’inflation du Bolivar
  • Dubai avec son « Emcash » adossé au Dirham Emirati
  • Le Zimbabwe et le Lesotho travaillent avec une fintech US « Apollo Fintch » pour étudier une devise digitale
  • L’Ouzbekistan et le Kasakstan travaillent avec le groupe « Bigblock Datacenter » pour créer des fermes de minage en cryptomonnaie.
  • Ou encore le Royaume-Uni, le Canada, Singapour qui n’écartent pas du tout le sujet

UE et cryptos

En ce qui concerne l’UE, Bruno Lemaire expliquait déjà en 2019 la nécessité d’étudier la création d’une devise digitale.

Bercy parle régulièrement de créer une réserve de valeur numérique basée sur l’Euro, qui améliorerait la rapidité des transactions et diminuait le coût des transactions.

Depuis la Banque de France, la BPI et la caisse de consignation et des dépôts travaillent d’arrache-pied avec la BCE pour étudier un crypto-euro adossé sur ce dernier en réponse à plusieurs facteurs :

  • Défiance envers les institutions
  • Défiance envers les monnaies fiduciaires
  • Remise en cause de l’hégémonie du dollars
  • Traçabilité de la monnaie plus efficace
  • La monnaie fiduciaire peut être un vecteur de virus (coronavirus)
  • Réponse au Crypto-Yuan ou au Libra de Facebook
  • Réponse à la dévaluation des monnaies fiduciaires

Nous pouvons voir que le monde des crytomonnaiess ou des monnaies digitales font leurs chemins, les Etats et les grandes entreprises les utilisent.

Ce sera même demain et ceci sans aucun doute la grande révolution monétaire et digitale du nouveau monde d’après la crise du coronavirus.

Conclusion

C’est pourquoi le Bitcoin, le Litecoin ou encore Ethereum ont encore de beaux jours devant eux, les devises digitales des banques centrales ne vont pas voir le jour dans les prochains mois.

Je vous conseille donc de préserver vos cryptos et d’en acheter sur replis, si ce n’est pas encore fait.

Observez l’actualité des monnaies digitales étatiques, vous aurez bien encore le temps d’arbitrer le moment venu.

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