Dans un contexte de ralentissement de la croissance mondiale, couplé à un choc pétrolier (diminution de la consommation et absence d’accord entre la Russie et l’Arabie Saoudite), les marchés financiers sont en pleine débâcle.
+35 % de baisse sur le CAC40 et une journée noire historique de 12,28% en intraday le 12 mars 2020.
Le pire est-il derrière nous ?
Observons les faits.
50 % du monde économique est à l’arrêt, il est fort à parier que de nombreuses entreprises vont mettre la clé sous la porte que ce soit de la petite TPE locale ou des grandes sociétés cotées.
Vont s’en suivre des dégradations par les agences de notations, des résultats d’entreprises en berne, des chiffres macro compliqués, une hausse du chômage et l’arrivée d’une grande récession.
Les marchés vont obligatoirement chuter à nouveau à l’étude de ces chiffres macro et micro…
Certains secteurs sont plus touchés, à l’instar du tourisme, de hôtellerie, des pétrolières, de la restauration et des compagnies aériennes…
Les bancaires sont mises à mal, elles sont en bout de chaîne de l’économie.
Une récession pourrait aggraver leurs solvabilités.
Stoxx Banks
Observez ce graphique :
Ce graphique représente l’ensemble des valorisations des banques européennes.
Le seuil de soutenabilité avant défaut probable est la zone des 75/80 (seuil touché à 3 reprises).
Sur ce graphique nous pouvons observer que les banques sont « en morts cérébrales ».
Selon le cabinet conseil McKinsey 1 banque sur 3 devrait disparaître d’ici quelques années dans le monde.
Il faut aussi se méfier de la Deutsch Bank, qui est la banque la plus malade de l’UE, elle prévoit 18.000 suppressions de poste, création d’une « Bad Bank »pour isoler ses actifs toxiques.
Survivra-t-elle a une nouvelle crise ? Quelles conséquences sur le monde bancaire en cas de faillite ? Quelles conséquences sur les marchés ?
Période récessive
Le FMI annonce la pire récession depuis la seconde guerre mondiale, la France a déjà perdu 6 % de son PIB entre janvier et mars dernier.
Le PIB européen pourrait chuter de 10 % sur 2020 selon « la Tribune ».
L’UE penche pour une récession de 1 % sur le vieux continent contre 1,4 % de croissance avant la crise (selon l’express, avril 2020) soit 2,4 points de perte.
Et la France dans tout ça?
Pour la France la facture va être plus salée, le PIB est de l’ordre de 51 % pour le public et de 49 % pour le privé (selon Charles Gave, économiste).
Le tourisme (privé) représente env. 9 % du PIB national, je vous laisse juges des conclusions.
Les investissements publics vont être revus à la baisse et le privé sera victime de faillites en série…
Conclusion
D’un point de vue chartiste, il est possible que les marchés profitent « momentanément »d’un rebond technique sur fond de bonnes nouvelles liés au recul du Coronavirus, sans oublier les 750 milliards d’euro imprimés à la hâte par la BCE pour calmer les marchés.
Un gap est encore ouvert aux alentours des 5000 points, sera-t-il rebouché ?
Mais attention au « bull trap », les prochaines « news flow » seront assurément mauvaises…
Pour savoir comment se comporter avec les actions, je vous conseille cet article.