Il va bien falloir comprendre que la politique des années 80, avec une vision gauche / droite n’existe plus, ou du moins n’a plus aucun sens réel.
Le véritable combat politique d’aujourd’hui, se joue exclusivement entre les idéologies mondialistes ou souverainistes.
Tentons de découvrir ensemble les différents aspects.
Mondialisme
Source Larousse
« Doctrine qui vise à réaliser l’unité politique du monde considéré comme une communauté humaine unique.
Approche des problèmes politiques dans une optique mondiale ».
Les mondialistes sont les « progressistes« , ceux qui prônent l’ouverture et la diversité, se souciant peu des problèmes ou des conséquences engendrées, car l’idée sous-jacente, c’est évidemment l’annihilation des homogénéités nationales pour imposer un capitalisme marchand dérégulé, un libre échange, une libre circulation des hommes, des capitaux et des marchandises, privatisation des services publiques et austérité…
Le néolibéralisme est la figure de proue de ce système, dissoudre la souveraineté sa bataille.
Les enjeux écologiques, politiques et financiers ne peuvent être résolus qu’avec un gouvernement mondial (source belgotopia).
Une sortie du marché commun serait fatale pour toutes économies qui tenteraient cette expérience, seul face au monde comment un pays « isolé » pourrait-il relever les défis de demain? Nous l’avons vécu avec le cataclysme du Brexit !
En bref, une société dogmatique dirigée par des lobbies (Bruxelles en abrite 2500), des multinationales et des réseaux d’influences (Think Tank) qui ont le champs libre, ceci soupoudré avec un semblant de démocratie (Voir les modalités de votes de l’exécutif européen, source maison europe).
Nous vivons actuellement dans les premières décennies de ce monde.
Européisme
Une attitude pro-européenne, europhile ou européiste est une position favorable à l’Union européenne et plus généralement à l’approfondissement de l’intégration européenne.
Les premiers balbutiements de l’idée même de l’Europe avait 3 buts : L’économie sans entrave, la paix et une réduction démocratique (pour sauvegarder la paix).
Il est vrai que le projet européen porte dans ses gènes un caractère clairement anti démocratique. L’objectif des dirigeants a toujours été de construire l’Europe contre la volonté des Peuples, en supprimant les Etats-nations pour les mettre aux mains de dirigeants non élus (ou indirectement).
Pour cela, il faut remonter au texte fondateur du premier projet de construction européenne de 1929, développé par Aristide Briand. Construction clairement idéologique de la Gauche pacifiste et internationaliste, qui a le mérite d’annoncer ses intentions sans détour.
Dans un contexte d’après guerre, afin d’éviter tout nouveaux conflits en Europe, il convient donc d’ôter tout pouvoir de décision au peuple. Ceci conduira au leitmotiv de « L’Europe seule capable de garantir la Paix sur le continent ».
Aristide Briand avait aussi un objectif essentiel qui était de mettre en place des institutions européennes afin de supprimer toutes les entraves à l’économie et au commerce européen et mondial, notamment en supprimant les barrières douanières. Cette vision d’Aristide Briand était purement d’établir une économique plus fluide.
Nous pouvons constater que l’idée de l’Europe est née d’un internationalisme latent, d’une volonté de déréguler le marché économique intérieur, la volonté de dissoudre les états nations et la diminution de l’expression du peuple.
L’idée que certains peuvent développer, qu’il faudrait une Europe plus forte pour lutter contre le mondialisme est un peu contradictoire.
L’Europe est l’expression même du mondialisme, ils ont exactement le même ADN, c’est l’avers et l’envers de la même pièce.
Autre notion importante, l’Europe n’a pas été créé par l’expression du peuple comme aux états Unis par le passé. L’Europe est un projet technocratique, tout au mieux un concept politique, l’Europe n’est pas une nation.
Toutes les tentatives de recréer l’Empire romain ont terminé dans le sang. » – L’Europe est une civilisation, pas une nation.
Charles Gave
Plusieurs de nos concitoyens ne comprennent pas, les partis changent mais rien ne changent !!
Que se soit un homme de gauche (Hollande), ou de droite (Sarkosy) ou encore du centre (Macron), la politique demeurent quasi identique, chacun finissant le travail que l’autre avait commencé.
Pourquoi cet état de fait ? La réponse demeure dans l’union européenne et son projet globalisant (mondialisme), « unissant » toutes les nations sous une même politique unique et unilatérale, appelées sous le doux euphémisme de « recommandations » (source election europe).
C’est ce que l’on appelle les « GOPES » (grandes orientations politiques, économiques et sociales), impulsées par les commissaires européens.
C’est en fait le programme que notre président élu devra tenir pendant tout son mandat, à quoi bon ses promesses de campagne ?
Mais si elles n’étaient réellement que des « recommandations » pourquoi la France devraient elle payer une amende quant elle n’est pas dans les clous ? (Challenges.fr).
Souverainisme
Source Larousse
« Doctrine des défenseurs de l’exercice de la souveraineté nationale en Europe.
Le souverainisme français prend la forme d’une protestation contre une intégration européenne qui mènerait à la disparition des États-nations et consacrerait l’avènement des « États-Unis d’Europe ». Les débats provoqués par la ratification du traité de Maastricht (1992) et le référendum sur le traité établissant une Constitution européenne (2005) lui ont donné un regain de faveur ».
Les souverainistes sont ceux qui pensent que l’unité de base doit être la nation, seule réalité possible de l’expression des peuples et de la démocratie.
Ils rappellent également que la souveraineté est une et indivisible, totalement indissociable de la démocratie. Il ne peut avoir de démocratie sans l’existence de sa souveraineté.
L’idée est juste de retrouver une liberté politique, et retrouver le pouvoir de décider de sa destinée.
En bref, une société d’idéalistes plus conservateurs qui restent persuadés que c’était mieux avant.
« La souveraineté est au peuple ce que la liberté est à l’individu. »
Natasha Polony
Parler de nation, parler de peuple, c’est mettre en évidence la dimension politique et en aucune façon un quelconque aspect ethnique ou religieux : c’est là que surgit une ambiguïté entretenue volontairement par les défenseur du mondialisme.
Le mot souverainiste a changé de sens, aujourd’hui il est plus associé à nationaliste voire même fasciste dans l’inconscient collectif.
Derrière la diabolisation du souverainisme, se cache la peur de la démocratie !!
Natasha Polony
Par exemple, le cas Onfray, qui est clairement souverainiste, se fait régulièrement traité de « facho » ou de « nationaliste », technique qui ne sert qu’à euthanasier la pensée et interdire de réfléchir autrement qu’à travers le prisme mondialiste (Slate).
Novlangue
Le langage est l’outil de la pensée, celui qui contrôle le langage contrôle la pensée et donc l’opinion. Cette fausse monnaie langagière est produite et répandue chaque jour par les communicants politiques et médiatiques.
Créée par George Orwell pour son roman « 1984 », la novlangue, incarnation de la double pensée, consiste à une « épuration » de la langue et à inventer des mots ou à modifier le sens des mots, empêchant tout germe de contestation future (france culture).
Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté.
Confucius
C’est ce qu’on appelle aujourd’hui le politiquement correct ou la bien pensance, c’est une variante de la langue de bois, avec une ambition particulière: enlever tout clivage, donner l’impression de rassembler tous les citoyens avec une vision du monde très polissée, quasi angélique.
- Plan de licenciements mais « plan de sauvegarde de l’emploi ».
- Corruption mais « Lobbying »
- Privatisation mais « ouverture de capital »
- Dumping social, mais « compétitivité »
- Victimes de guerre mais « dommages collatéraux »
- Délocalisation mais « externalisation »
- Déclaration de guerre mais « frappe préventive »
Toute dissidence sera moquée, ridiculisée ou insultée.
- Grève mais « prise d’otages »
- Gilets jaunes mais « casseurs »
- Patriote mais « raciste »
- Souverainiste mais « facho »
- Septique mais « complotiste »
- Contestataire au pouvoir mais « terroriste »
C’est derrière cette rhétorique fallacieuse, que nous pouvions le 4 octobre 2019 sur Twitter, nous délecter de cette intervention délirante d’un mondialiste convaincu :
Le souverainisme n’est que le nouveau nom de l’antisémitisme !
Jacques Attali
Si les mots ont un sens, leur mauvaise utilisation peut nuire gravement à la démocratie. La manipulation du langage est une constante de tous les régimes à dérives totalitaires. Cela leur permet de changer le monde à leur avantage.
Aucun mot n’est anodin, surtout utilisé par des spécialistes en communication.
Ensuite qu’elle sera la prochaine étape ? La censure ? Nous en avons déjà aperçu les contours avec les dernières élections US (Trump censuré).
La classe politique
Nous pourrions déterminer ensemble qui est mondialiste et qui est souverainiste dans la classe politique française.
Nous pourrions définir un tableau binaire comme ceci :
Dans cette lecture, nous retrouvons Le Pen avec Mélenchon, en passant par Asselineau, il est évident que ce tableau ne nous dit pas grand chose, il est surtout terriblement erronée.
Il faudrait préciser qui est réellement souverainiste, qui est vraiment mondialiste, qui est neutre afin de se soustraire des idées reçues et enfin indiquer la sensibilité politique.
Le cas Le Pen :
Dans l’imaginaire collectif, les Le Pen sont le symbole du souverainisme, les seuls à pouvoir combattre les grands partis mondialistes.
Tout d’abord il faut comprendre que Marine Le Pen a abandonné l’idée de sortir de l’Euro et de l’ Europe (source Le Télégramme).
C’est d’ailleurs pour cette raison que Florian Philippot et jean Messiha ont quitté le parti du RN, elle courbe l’échine devant la pression européiste.
Dorénavant Marine Le Pen joue donc le jeu des mondialistes, ce n’est pas du coté du RN que nous pouvons espérer un réveil souverainiste.
Ensuite elle est devenue une opposante de « confort », elle profite bien de cette situation (source Challenge.fr) et accepte volontiers d’endosser le rôle du diable pour que le jeu du deuxième tour à l’élection présidentielle puisse perdurer encore des décennies.
Non seulement elle n’est pas clair sur son patriotisme (Upr.fr) mais en plus elle sert (volontairement ou involontairement) les intérêts des européistes en endossant ce rôle.
Thomas Guénolé
Le cas Dupont Aignan:
Il n’est pas vraiment clair non plus, les 4 mesures phares de son programme n’abordent absolument pas la notion de l’Euro ou de l’Europe (son site).
Mais il n’a pas non plus contredits officiellement sa position patriote à la différence de Marine Le Pen.
Le cas Mélenchon :
Tout d’abord, Mélenchon est internationaliste, arrêtons nous un instant sur cette définition.
Doctrine préconisant l’union internationale des peuples, par-delà les frontières (source le petit robert).
Doctrine qui favorise les intérêts supranationaux par rapport aux intérêts nationaux (source le dictionnaire de l’internaute).
A la lecture de ces définitions, nous ne pouvons aucunement comparer l’idéologie internationaliste avec celle du souverainisme, elles sont dans leurs essences mêmes contradictoires.
Par contre le mondialisme est en quelque sorte un internationalisme des temps moderne, plus adapté au capitalisme (Marianne).
De plus la position envers l’Europe du chef de parti des insoumis est claire.
Mélenchon est passé de «l’Europe, on la change ou on la quitte» (juin 2016) à «l’Europe, on la change ou on désobéit» (août 2018) (source Libération).
Par définition Mélenchon ne peut absolument pas intégrer la case des souverainistes.
Observons le tableau mis à jour.
Au regard de ce graphique nous pouvons donc considérer que la seule opposition réelle des mondialistes est constituée de trois hommes, Philippot, Chevènement et Asselineau.
Ils sont trop peu connus, ce qui en fait des outsiders sans aucun poids.
Philippot vient du RN, cette étiquette lui sera collée toute sa vie politique et Chevènement est sur le déclin de part son âge.
Asselineau est largement censuré par les médias (source Médiapart), vous commencez à comprendre pourquoi ?
Les européistes / mondialistes ont donc un boulevard devant eux !!
Conclusion
Nous vivons actuellement dans un monde « mondialisé » avec ses qualités et ses défauts, il ne faut absolument pas tout jeter.
Soyons conscient que les choses ne se passent pas si mal mais restons vigilant, ayons un regard critique sur la situation.
Nous pouvons constater que d’année en année, des dérives de plus en plus insidieuses frappent notre quotidien (dogme, fiction démocratique, restriction des libertés, biais de confirmation idéologique, pensée unique, novlangue, violences policières, ridiculisation des opposants, censure …)
Est-ce la technique de la grenouille dans l’eau chaude ?
Mieux vaut un état fort qui encadre le privé, ou le privé qui encadre un état faible ?
Le futur a toujours un regard plus critique sur le présent qui est devenu passé, cela s’appelle le recul historique.
L’histoire est en train de s’écrire, nos enfants nous jugeront sur nos choix.
Nous finirons cet article par un point d’interrogation sur ce qu’affirmait le philosophe Soren Kierkegaard, à savoir :
« La vérité appartient toujours à la minorité » ?
Sources :
Dans le camps des mondialistes :
A peu près toute la presse, la classe dirigeante et la quasi totalité des politiques.
Dans le camps des souverainistes :
- Prix Nobel d’économie Maurice Allais
- Historien, essayiste et démographe Emmanuel Todd
- Economiste Jacques Sapir
- Philosophe Michel Onfray
- Journaliste Natasha Polony
- Politique Jean Pierre Chevènement
- Financier Charles Gave
- Professeur et militant Etienne Chouard
- Idéologue Fréderic Lordon
- Journaliste politique et écrivain Eric Zemmour
- Economistes Olivier Delamarche
- Actuaire et essayiste Olivier Berruyer
- Rédacteur en chef Philippe Béchade
- Conférencier Idriss Aberkane
- Politique François Asselineau
- Politique Floriant Philippot
- Politique et cadre dirigeant Charles Henry Gallois
- Ecrivain et spécialiste du mondialisme Pierre Hillard
- Politique Philippe Devilliers
- Politologue Guillaume Bigot
- Docteur en droit Valérie Bugault
- Journaliste Charlotte d’Ornellas
- Avocat William Goldannel
- Journaliste André Bercoff
- Politique Frédéric Poisson
- Sociologue Frédéric Bock coté